Biographe

Dire que j’aime écrire depuis toujours et que je rêvais d’en faire mon métier n’aurait pas grand-chose de surprenant en me présentant en tant qu’écrivain.
L’écrit, sous toutes ses formes, a toujours fait partie de mon histoire.

Un bac littéraire, des études à la Sorbonne, je suis enfin à ma place : j’étudie cette langue française et son histoire que j’aime plus que tout. Néanmoins, la vie n’avait pas prévu que ce soit si simple et je dois arrêter à la fin de mon DEUG de Lettres Modernes pour entreprendre des études commerciales et trouver du travail. Me voilà exerçant en entreprise, dans le marketing.

Les années s'enchaînent et l’envie d’être utile devient omniprésente. Alors, je décide d’enseigner. Toutefois, ce sont mes études commerciales qui me permettent d’être professeure, car deux années de lettres ne suffisent pas pour présenter le concours.

Anne Frachet biographe à Bordeaux pour le récit de votre vie
Anne Frachet biographe à Bordeaux pour le récit de votre vie

Ma réorientation professionnelle fait de moi une professeure d'économie-gestion pendant vingt-deux années. Je rédige mes cours comme s’il s’agissait d’un manuel. Des collègues me disent : « tu n’arrêtes jamais d’écrire, fais-toi publier ! »

Justement, j’ai entrepris l’écriture d’un roman historique. Je passe une partie de mon temps libre à faire des recherches et à rédiger. Je trouve un éditeur, je fais des salons, rencontre des écrivains, me voilà de nouveau à ma place et mon métier d’enseignante me convient de moins en moins.

Je me mets donc en disponibilité pour créer une petite maison d’édition jeunesse que je prends seule en charge. Je me forme à la correction professionnelle, j’étudie la dramaturgie, et je retravaille les manuscrits reçus avec mes auteurs. J’en profite pour publier des livres que j’ai écrits. Deux d’entre eux reçoivent des prix et les retours lecteurs sur les autres me confirment que je peux prétendre au statut d’auteure.

Cependant, du fond de la Chine, un virus fait son apparition et le monde en est bouleversé. Les affaires sont mauvaises et je dois mettre fin à ma disponibilité. Néanmoins, quand une passion vous tient, elle se fait virulente. Je ne peux plus renoncer à exercer dans le milieu de l’écriture. Ce ne sera pas en tant qu’éditrice, mais en mettant une partie des activités de l'édition au cœur de ma pratique : la correction, la rédaction et l’aide aux écrivains. Pour compléter cet ensemble, je décide de faire aboutir la concrétisation d’une très forte envie : écrire des biographies.

L’exercice ne s’improvise pas. Même si j’ai toujours apprécié écouter la vie de ceux qui viennent se raconter, je sais que ce métier doit être fait avec rigueur. Il ne suffit pas d’avoir une très bonne maîtrise de la langue, il ne suffit pas d’avoir un goût prononcé pour les autres et de l’empathie, il y a une technique qui s’apprend. Alors, fidèle à ma démarche d’exigence, j’entreprends une formation de six mois avec le Groupement des Écrivains Conseils, un des acteurs majeurs de cette profession non réglementée. Cette formation me conforte dans mon choix. Oui ! J’ai envie d’écrire des biographies de personnes, d’organisations, d’autant plus que mes années d’enseignement me permettent de bien comprendre les enjeux économiques et organisationnels de celles-ci. Je mets fin à ma carrière d'enseignante pour faire du fil rouge de toute ma vie mon activité à plein temps : je m’installe en tant que biographe, conseil en écriture et correctrice.

La boucle est bouclée avec la promesse que je me suis faite lors de mes études littéraires : un jour, je ferai de l'écriture la base de mon métier.

QUELLE HISTOIRE ?